Argentine, la suite

Voila quelques nouvelles photos dans le dernier album (San Juan - Mendoza)

Biz a tous

Comments

[Caro]

Hello les voyageurs!

Je suis contente parce que j'ai trouvé qq'un qui fait des plus longs commentaires que moi!

J'ai pensé à toi aujourd'hui Aurore, j'ai découvert que j'avais raté ma vocation: j'aurais dû faire la philo. Parce que je suis allée visiter ma nouvelle école pour 10 jours et j'ai été présentée à un tas de profs dont le prof de morale. Un beau mélange entre Mathieu et Sten si tu vois ce que je veux dire ;). Si tous les profs de morale sont pareils je comprends mieux pourquoi de moins en moins de gens vont à l'église.
Bref, me voilà embarquée jusqu'aux vacances de Noël dans une école un peu particulière puisqu'il s'agit d'un institut spécialisé et que je vais donner cours d'anglais à des handicapés moteurs. C'est aussi un travail d'éducatrice qu'on me demande de faire puisque sur mes 22h de cours, 7 sont consacrées à l'aide aux repas et à la surveillance d'ateliers d'handicapés mentaux profonds. J'ai assez hâte de commencer et en même temps j'appréhende un peu. Enfin, si je ne m'en sors pas, j'irai pleurer sur l'épaule du prof de morale ;)

Votre retour approche à grands pas, j'espère que vous profitez bien de ces derniers instants... Le problème, c'est qu'on va se voir tellement vite après votre retour que vous n'aurez pas eu le temps de débronzer et ça va me déprimer de vous voir comme ça, moi la pâlotte aux yeux cernés. Alors si vous tenez à moi et à mon état mental et psychologique ce serait sympa de trouver un système pour cacher votre teint hâlé (style voile ou poudre blanche). Je compte sur vous mes amis.

A très bientôt alors!

Bisous tout plein,

Caro

[roxane]

Oui, oui, j'ose rajouter encore du sérieux! Un mail plus récent de mon pote belgo/bolivien donc. Et ya interro après pour vérifier que vous ayiez bien lu! Et puis aussi, appel à la manif pour ceux de Bxl!

Roxane



Bolivie : Nous refusons le coup d'état en préparation contre le gouvernement constitutionnel et démocratique de Evo Morales

Nous attirons l'attention de tous les démocrates d'Europe et du monde sur les plans de déstabilisation du gouvernement constitutionnel bolivien. Les acteurs de cette tentative sont les membres des oligarchies régionales qui souhaitent la division du pays, mais aussi certains secteurs politiques et sociaux qui se sont enrichis sous les différents gouvernements neolibéraux.

Aujourd'hui, ces multiples secteurs sont financés et coordonnés par l'ambassade américaine et ses nombreux agents qui se présentent – dans la plupart des cas – comme des coopérants de l'USAID.

1. Pourquoi un coup d'Etat ?

Le gouvernement progressiste de Evo Morales a jeté les bases d'un développement autonome du pays. Pour ce faire, il a initié un processus de nationalisations qui affecte les intérêts des compagnies internationales d'hydrocarbures et de leurs alliés locaux. Le même processus est en marche contre l'incroyable concentration des terres, aux mains de quelques-uns.

L'emergence des peuples indigènes en tant qu'acteurs de ces changements a ravivé une haine raciale, véhiculée depuis 500 ans, au sein de la société bolivienne. Bien qu'en 1952, les lois d'apartheid en vigueur dans le pays ont été abrogées, dans les faits, le mépris de l'indigène est chose courante. Ainsi la virulente campagne de dénigrement du Président Evo Morales s'enracine dans l'idée que "nous ne pouvons pas être gouvernés par un indien".

2. Pourquoi un coup d'Etat maintenant ?

Une des tâches principales de l'actuel gouvernement est de rédiger une constitution. L'Assemblée Constituante chargée de cette mission est composée de plus de 50 % de partisans du gouvernement. Malgré cela, la droite a tenté d'empêcher l'aboutissement du travail parlementaire. De plus, dans la première phase de l'approbation du texte, elle a fomenté une campagne de déstabilisation extrêmement violente qui a provoqué de nombreux morts et blessés.

3. Et les provinces rebelles ?

Les régions de l'est de la Bolivie regorgent de gaz et de pétrole. Les dirigeants locaux veulent s'approprier ces richesses et souhaitent pour ce faire la partition du pays. Le gouvernement actuel a récupéré toutes ces ressources et les utilise pour améliorer la vie des Boliviens mais aussi pour développer l'industrie nationale. Dans les quatre régions de l'est de la Bolivie les autorités, alliées à de puissants groupes locaux développent une politique raciste à l'encontre des populations indigènes aymara et quechua.

Ces adeptes du séparatisme refusent l'autorité nationale et poursuivent tous ceux qui ne partagent pas leur thèse. Des milices para-militaires, des commandos urbains imposent la loi du plus fort avec la complicité des dirigeants locaux. Ces milices bénéficient des conseils d'instructeurs étrangers : Israéliens, Croates... Ce n'est un secret pour personne que le trafic d'armes et les activités mafieuses sont en constante progression. Il faut néanmoins souligné qu'au sein même de ces régions, le parti du gouvernement reste la première force politique.

4. Que peut-il arriver dans les prochains jours ?

Le texte de la nouvelle constitution doit être approuvé le 13 ou 14 décembre prochain. Selon certaines sources bien informées, nous savons que la droite s'apprête à mobiliser toutes ses forces pour provoquer un affrontement généralisé et que dans les régions de l'Est, le pouvoir central sera neutralisé. Il est possible que certains secteurs des forces armées soient entraînées dans cette aventure anti-démocratique, mais le gros des troupes devrait demeurer fidèle aux institutions démocratiques.

Il est difficile d'évaluer la force et l'amplitude de ce mouvement subversif, mais il est clair que les insurgés vont bénéficier – par l'entremise de la grande bourgeoisie et des Etats-Unis - d'appuis matériels et financiers importants. Une guerre civile qui opposerait la région bolivienne de "l'Oriente" à celle de "l'Occidente" serait une véritable catastrophe pour le pays et le sous-continent.

5. Qu'attendons-nous de vous?

-De la solidarité pour défendre la démocratie menacée en Bolivie. Solidarité avec Evo Morales, le premier président indigène de Bolivie.
-De vous informer de l'évolution de la situation sur place et de ne pas croire aux mensonges véhiculés par certains medias.
-D'assister à la manifestation :



Pour la défense de la démocratie en Bolivie!
Contre le coup d'état et la guerre civile!

Vendredi 14 décembre 2007
A 17h30 au rond-point Schuman
en face du siège du Conseil des Ministres de l'Union européenne.
Station de métro : Schuman


Signataires:
Arlac: une fenêtre ouverte à l'Amérique latine - arlac@arlac.be
intal - www.intal.be
- François Houtart, prof. ém. UCL

- Jean Pestieau, prof. ém. UCL

[roxane]

Salut salut!!

Cool de voir vos ptites mines réjouies d'aventuriers!! Waw, on ferait bien aussi une pause carrière! Mais bon, 1an après avoir commencé c'est ptet un peu tôt!!
Profitez en bien!!! Surtout que je crois me rappeler que vous êtes plutot sur la fin non? Vous rentrez quand?

Bref, voici un mail que j'ai reçu de mon pote belgo/bolivien super engagé qui explique un peu l'actualité là-bas... en français et très différent de la vue occidentale qu'on a ici dans les journaux!!
(j'ai hésité à mettre mon commentaire dans votre partie précédente un peu sérieuse, mais bon déjà que ça va être un peu barbant parmi toutes vos photos, j'essaye de donner plus de chances à ce mail d'être lu! ;-)

Bizes à tous!!

Roxane (tu te souviens, ton boulot?...ooouuuh, c'est loin tout ça, désolé de te rappeler ça!)



Bruxelles, le 25 novembre 2007



La nouvelle Constitution bolivienne a été approuvée.



En décembre 2005, Evo Morales, secrétaire général de la confédération des syndicats des producteurs de coca est élu à la présidence de la Bolivie. L'évènement constitue un évènement historique à plusieurs niveaux. Il est en effet le premier indien à atteindre une telle responsabilité au sein de toute l'Amérique latine. C'est également la première fois qu'un président obtient la majorité absolue (54%) lors d'élections présidentielles en Bolivie.



A l'instar du président Hugo Chávez au Vénézuela, Evo Morales entreprend plusieurs réformes importantes dès son arrivée au pouvoir. Il instaure entre autres la nationalisation des ressources en hydrocarbures (La Bolivie possède la deuxième réserve gazière la plus importante du sous-continent sud-américain), une réforme agraire, ainsi que la mise en place d'une Assemblée Constituante chargée de « refonder » la Bolivie sur de nouvelles bases plus égalitaires et sociales.



Cette Assemblée Constituante a traversé au cours des mois de multiples problèmes suite aux bâtons dans les roues placés par une opposition inquiète de voir ses privilèges menacés par l'adoption d'une nouvelle constitution.



C'est au sein d'une installation militaire que les constituants du MAS ont approuvé ce samedi 24 novembre la nouvelle Constitution Politique de l'Etat. Après plusieurs semaines de suspension des débats, les travaux ont repris d'arrache-pied ce vendredi 23 novembre car l'Assemblée Constituante ne reste légalement compétente que jusqu'au 14 décembre 2007. Passé ce délai, l'ancienne Constitution resterait d'application.



L'opposition a comme d'habitude mis tout en œuvre pour freiner et interrompre ce processus de réforme constitutionnelle instauré le 6 août 2006 par le président Morales. Elle n'a d'ailleurs pas siégé ce week-end au sein de l'Assemblée de telle sorte que la nouvelle constitution a été approuvée uniquement par les constituants du MAS. (136 votes « pour » sur 138 constituants présents et 117 constituants de l'opposition absents).



La constitution, qui n'a été approuvée que dans son ensemble, doit maintenant être soumise au vote article par article afin de respecter la « Loi de convocation à l'Assemblée Constituante ». Pour ne pas dépasser la date butoir du 14 décembre, les constituants vont travailler sans relâche, la présidente de l'Assemblée Silvia Lazarte ayant annoncé qu'ils travailleraient « dimanches et jours fériés inclus ».



Les constituants ont du se réunir au sein d'une installation militaire car leur sécurité n'est pas assurée dans la ville de Sucre, siège des sessions de l'Assemblée. Les habitants de Sucre ont voulu prendre d'assaut le bâtiment militaire dans lequel ils siégeaient afin de les empêcher d'approuver la nouvelle constitution. La police a du intervenir, d'une part pour protéger les constituants et d'autre part, pour empêcher les affrontements directs entre manifestants partisans et détracteurs du gouvernement bolivien. En effet, beaucoup de paysans sont descendus dans la ville de Sucre pour témoigner leur soutien aux constituants du MAS et s'assurer que l'Assemblée Constituante puisse siéger. C'est lors d'affrontements avec la Police qu'un manifestant a été tué par balle. Un policier est également décédé suite au lynchage auquel il a été soumis par un groupe de manifestants déchaînés. Les hôpitaux de la ville ont comptabilisé une centaine de blessés, beaucoup d'entre eux au sein des forces policières. Le ministre de l'intérieur (ministro de gobierno) Alfredo Rada a certifié que les policiers n'ont pas fait usage d'armes à feu lors des affrontements. Elle a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. La Police de la ville de Sucre vient d'ailleurs, à l'heure où nous écrivons ces quelques lignes, de quitter la ville en direction de Potosi. Le chef de la zone de police estimant que l'intégrité de ses hommes était en danger. Quelques 160 détenus de la prison de Sucre en ont profité pour s'échapper.



Les constituants sont au sein du bâtiment militaire qui les a accueilli vendredi et samedi. Il se dit qu'ils disposent de matelas, de couvertures et de nourriture pour tenir jusqu'au 14 décembre.



Comme l'annonçait il y a quelques jours le vice-président bolivien Alvaro García Linera : « La minorité qui aujourd'hui se réjouit des difficultés rencontrées au sein de ce cadre démocratique (NdA : l'Assemblée Constituante) n'aura pas à se plaindre que la majorité prenne des décisions radicales. Le processus de concertation entre les différents partis est terminé. La majorité approuvera des changements radicaux en ce qui concerne la propriété et la distribution des richesses».



La situation reste en ce moment très tendue à Sucre, l'issue du conflit et des protestations de la droite dans les rues de Sucre est incertaine. Evo Morales et son gouvernement n'auront pas la tâche facile dans les jours qui viennent. La lutte des classes est une réalité criante en Bolivie, elle se manifeste tous les jours d'une manière ou d'une autre. Le processus de changement social en Bolivie a été mis en place il y a bientôt deux ans, nous ne pouvons qu'espérer qu'il puisse se poursuivre et aboutir, petit à petit, à l'établissement d'une société réellement égalitaire. C'est en tout cas le souhait le plus cher de la majorité des Boliviens.



André Crespin

[etienne]

Quelle Pub pour coca cola!!Faudra penser à leur proposer vos services.
L'Argentine semble un pays bien agéable. On pense déjà à votre retour en terre natale.
Il nous faut encore attendre quelques semaines pour vous entendre raconter votre périple et faire (encore) la fête!!! Ce n'est pas par hasard que vous rentrez le 30 décembre!!Pas mal calculé tout ça!
On sera ravis de vous revoir Bises Etienne et Minouche

[Sophie]

La suisse de service que je suis se sent obligée de poster un petit message maintenant! Il faut quand même bien que je remercie Aurore de diffuser notre chère culture hélvétique loin hors de ses petites frontières. J'étais déjà au courant pour la fondue mais si les expressions vont avec alors c'est parfait...

Bon à part ça je suis toujours aussi jalouse de votre super voyage, vos photos sont très belles. Vous êtes vraiment des petites crouilles.
Personnellement je trouve que l'Argentine, son vin et ses steak ont l'air spécialement sympathiques.

Mais avec tout le soleil que vous avez il va forcément roiller comme vache qui pisse quand vous allez rentrer, sinon c'est trop injuste.

Bon sinon je vois que vous n'avez pas non plus perdu l'habitude de faire la noce, on dirait que vous avez trouvé de bons compagnons pour ça. D'ailleurs Iouri, ta tête fait plaisir à voir dans ton petit pull bleu...

Aller pour ne pas déroger à la règle (et en espérant avoir fait honneur à notre vocabulaire) je vous fais de gros becs et vous souhaite tout de bon.

A bientôt,
Sophie